Je reçois un courriel antispam me demandant de m'identifier. L'auteur termine son message par cette phrase: "C'est pas une mauvaise blague, ce système antispam est le plus efficace que je connaisse. Identifiez vous si vous voulez être sûr que je lise vos emails. Vous n'aurez à le faire qu'une seule foi" Alors qu'il a dans une phrase précédente orthographié correctement le mot "fois", il laisse en creux, par l'omission d'une lettre "s" transformant la "fois "(lat "vices", succession, tour) en "foi" (lat. "fides", engagement, lien). Acte de croyance authentique du point de vue de la grammapodie (la lettre en prise avec ses pieds) puisque l'incipit de l'injonction assure qu'il "ne s'agit pas d'une mauvaise blague." La coquille -qui sur le plan phonétique s'entend comme une question ("est-ce?") - renforce par sa signifiante absence la croyance en la promesse du salvateur antispam. Je confie cette note intersticielle - l'intérêt se tisse dans les interstices - à un espace intermédiaire, entre la rubrique "contacts" de la Mercerie, et la revue NOTES de Catherine Jackson. 8 août 2007