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pas de bouton cousu, un bouton dessiné , une flèche et le mot “nabel” “Hatte vorgestern einen seltsamen knopf wiedergefunden. Eine zecke hatte sich darin eingenistet. Habe mich daran erinnert, wie ich mich als kind fragte, wie man diesen seltsamen knopf am bauch wohl ôffnen kônnte.” « Avant-hier j'ai retrouvé un curieux bouton. Une tique s'y est incrustée. Cela m'a rappelé, comment enfant je me demandais, comment on pouvait donc ouvrir ce curieux bouton sur le ventre ». Katharina Jerabek (coudre son histoire à un bouton)
Katharina Jerabek 1030 WIEN AUSTRIA Lyon, le 22 septembre 2006 Liebe Katharina Jerabek, Ich kann leider kein Deutsch schreiben... Merci de votre visite aux « Journées du Matrimoine » et votre participation à « coudre son histoire à un bouton ». Ce courrier pour accuser bonne réception de votre fiche recueillie sur la table de présentation et l’inscrire dans le « chantier épistolaire » par lequel je restitue à chaque participant(e) copie de son texte, assortie d’un commentaire. La lecture de la traduction de votre témoignage par une amie artiste a coïncidé avec l’écoute d’une émission de radio portant sur la conservation du sang de cordon ombilical dans le but d’une greffe. Votre texte m’a permis de comprendre une fonction essentielle du bouton vu comme nombril. Jusqu’à présent, je me contentais du lieu commun qui assimile le nombril à l’égo. Conjuguée à l’écoute de l’émission, la lecture de votre texte souligne ce fait que le « belly-button » boutonne ce qui est soi et non-soi, et signifie le lien primordial de l’enfant à la mère. Par associations d’idées, la « tique » incrustée dans le bouton trouvé m’évoque, dans l’iconographie chrétienne, une vierge à l’enfant. Le lien à la mère-patrie, tout autant que la nécessité de s’incruster et nicher où qu’on se trouve, pourrait aussi se lire en filigrane de vos mots. Recevez mes salutations les meilleures. Michel Jeannès