Récemment (27-29 novembre 2008), le festival "doc en courts" au cinéma Comoedia avait invité Alain Cavalier à présenter Les Braves. Des films sur des gens ayant commis des actes de résistance. (nb: judicieux lieu de présentation, avenue Berthelot, face au siège de la gestapo transformé en musée de la résistance). Cette projection a été pour moi l'objet d'une mésaventure digne d'une petit film à raconter: Décidé à voir ces films , je vais la veille rue Mercière au local de doc-en-courts afin de réserver. Je trouve porte close et envoie un courriel. Le lendemain, je reçois par le même canal une confirmation de ma réservation. Je pars de chez moi vers 15 heures, descend la rue de la République à pieds, prend le métro à Bellecour puis le tram, fais la queue un moment derrière une jeune femme en chaperon rouge qui m'explique qu'il faut louvoyer pour aller chercher sa place, louvoie, obtient ma place, refais la queue derrière le petit chaperon, repars faire la queue ailleurs sur les indications d'une personne responsable qui canalise le public, puis, après un long moment, arrive dans la salle où Cavalier est présent, m'assoie sur le bord droit de la salle comme j'aime bien, échange trois mots avec une autre jeune femme qui pose ses affaires sur le siège à côté de moi afin de marquer sa place pendant qu'elle va aux toilettes, case mes vêtements sous le siège, me cale dans le fauteuil et là (suspens...) là, je me rends compte avec effroi que j'ai oublié la cocotte-minute sur le gaz, avec un morceau de courge, depuis une heure trente. Très difficile de regarder trois films en plan fixe alors que le feu risque de se déclarer chez soi. Je rembobine donc la séquence, obtiens le remboursement de mon billet (super sympa les docencourts!), reprends le tram, un métro, un deuxième métro, un troisième métro (X-rousse), marche encore deux cent mètres, puis l'ascenseur, encore quelques marches, la clef dans la serrure et là (suspens...) Le brouillard londonien dans tout l'appartement, la courge est devenue un morceau de charbon et le joint de la cocotte a brûlé. Les mandarins (oiseaux) sont dans le fog & smog, on a rendu son brouillard à Lyon. Bref, la cocotte est toute noire et je n'ai plus qu'à raconter ce moment face à la caméra. "Comment je n'ai pas vu les derniers films d'Alain Cavalier"... Je confie cette notule , primitivement élaborée sur le blog Daily-life de KL-Loth (billet intitulé "les plages d'Agnès" à la date du 18.12.2008) à un espace intermédiaire , la revue NOTES de Catherine Jackson. 21 janvier 2009